PHOTOS DES SORTIES 2016

ANNÉES

Novembre 2016 - Fête du gouffre d'enfer

Nous étions une vingtaine de participants à cette 3ème édition de la fête du Gouffre d’Enfer, organisée par Michel Raquin. Cette faible participation par rapport aux autres années est sans doute dûe en grande partie à des prévisions météo capricieuses, décourageant les candidats.

la nuite précédente il a plu et si durant la journée nous avons bénéficié de l’apport calorifique d’un soleil bienveillant, son action n’en fut pas moins contrariée par quelques nuages ombrageux. Il ne fît donc pas très chaud, pour ne pas dire froid. Cela nous a amène à réfléchir pour les prochaines éditions. Il serait judicieux d’avancer la date fin septembre, début octobre ou pourquoi pas au printemps.

Néanmoins il n’y a pas lieu de se plaindre. Lorsque, à plusieurs reprises, nous avons croisé des vététistes sur les chemins, nous les avons trouvés crottés de la tête aux pieds et nous avons envié notre sort.

Parceque, finalement, en étant bien habillés, nous avons parcouru vias ferrata et cordata.

La tyrolienne, toujours aussi imprévisible d’humeur, propulse certains vers l’arrivée tandis que d’autres, comme notre bonne Andrée, s’arrête avant.

L’après-midi, tous les participants se retrouvèrent dans la via cordata enfants de la Roche Corbière. Bien mal nommé, cet itinéraire au parcours aussi varié que ludique, amène au sommet d’un piton rocheux : La Roche Corbière.

Cette journée aussi sympathique que conviviale se termina au bar la Belote, à Planfoy, autour de bières et chocolats chauds, clôturant ainsi chaudement cette sortie commencée sous des auspices glaciaux

Jean CARTON

[gallery_bank type=”individual” format=”masonry” title=”false” desc=”false” responsive=”true” display=”all” sort_by=”pic_name” special_effect=”none” animation_effect=”false” album_title=”false” album_id=”87″]

Aout 2016 - Semaine de Saint-Martin-en-Vercors

Cette année pour la dixième édition, Escapilade a placé la semaine d’août sous la protection de la Vierge de St-Martin-en-Vercors. Rassurez-vous il ne s’agit ni de mysticisme, ni d’un pélerinage. Cette vierge n’est non plus une statue ordinaire. Elle se dissimule dans le relief naturel d’une paroi et l’on en distingue la silhouette que sous un certain éclairage.

Alors, miracle : se produit l’apparition.

Je ne vous mens pas. Certains des nôtres, l’ont vu de leurs propres yeux, sans absorber certaines substances illicites. Rien que du naturel, du Bio pour ainsi dire. Pour les incrédules, un panneau, au bord de la route indique se présence. Pour le reste, à vous de voir. C’est le cas de le dire.

Une chose est certaine vous découvrirez un joli coin verdoyant et champêtre.

Nous placer sous cette protection divine, fut une bonne inspiration de la part de Michel, l’organisateur en chef de ce rassemblement, et l’assurance de belles journées ensoleillées, ainsi que de chaleur.

Le camping fut à la hauteur de nos espérances. Nous l’avions presque pour nous seuls. Nous n’étions pas moins de 45 participants, et le patron sympa.

Comme pour les autres éditions, les écarts d’âge entre Escapiliens allaient de 15 mois pour Titouan qui fit toutes ses balades sur le dos de son papa, à 76 ans pour Isidore, qui lui, tient encore à grimper avec ses propres bras et jambes.

Le décor étant planté, les acteurs en scène, il ne restait plus qu’à remplir ce séjour de la façon la plus agréale et la plus ludique, sans oublier la convivialité et la bonne humeur qui sont l’image de marque d’Escapilade.

Sur le plan de l’escalade, le massif du Vercors ne manque pas de grandes parois et d’écoles. Le premier jour nous visitâmes celle de la Vierge. Elle présente un bouclier de dalles grises très redressées, mais également nanties de « poignées de valise » malicieusement dissimulée, procurant en les découvrant, à la fois joie et soulagement. Parmi les autres sites, il faut noter les Grands Goulets dont l’approche se présente comme une via ferrata sans câble de vie et qui offre une escalade verticale exigeante et difficile. Dans un répertoire plus humain Combeauvieux au-dessus de Corrençon, fut apprécié pour l’ombre qui nous soustrayait à l’ardeur solaire.

Au chapitre de ce que l’on appelle aujourd’hui « les grandes voies », deux cordées sont allées se mesurer aux murs oranges de « Thurifère solitaire » à Presles. Les Rochers Gonzon, au dessus de Rencuel virent affluer un groupe de plus de 10 grimpeurs. Ils eurent du mérite. Pour une marche d’approche habituelle de 20 minutes, ils mirent deux heures qui de la mémoire de la faune sauvage demeure une sorte de record. C’était la « raquinade » du séjour.

Il faut ajouter à cela :

– les parcours de la via corda de la Vierge, athlétique et vertigineuse, ainsi que la via ferrata du Col du Rousset.

Côté aquatique, les canyons du Léoncel et le bas des Ecouges ont comblé les amateurs de rappels sous cascades, ainsi que sauts dans les vasques et glissades sur les toboggans.

Enfin pour couronner cette semaine, se tint le traditionnel banquet dans l’esprit de celui qui clot les aventures de célèbres irréductibles gaulois. Pour un observateur, tapi dans l’ombre, la ressemblance était frappante avec toutes ces silhouettes sombres qui se détachaient sur la  lumière orangée des lampes posées sur les tables. Il manquait le barde ficelé, baillonné et attaché à une branche d’arbre. Mais franchement si nous en avions eu un nous l’aurions gardé chaleureusement au milieu de nous.

Car c’est aussi ça les semaines Escapilade : joie et bonne humeur, sans trop se prendre au sérieux. C’est son principal attrait et une des clés de sa réussite.

Jean CARTON

[gallery_bank type=”individual” format=”masonry” title=”false” desc=”false” responsive=”true” display=”all” sort_by=”pic_name” special_effect=”none” animation_effect=”false” album_title=”false” album_id=”83″]

Sortie Escapilade des 25/26 juin au Dôme de Neige des Glaciers

Nous étions 25 à participer à cette sortie organisée par Escapilade pour remercier tous ceux et celles qui s’investissent dans la bonne marche du Club, notamment en assurant les permanences des créneaux aux murs d’escalade.

C’était aussi l’occasion pour certains de découvrir la haute montagne puisque l’objectif était de gravir le Dôme de Neige de l’Aiguille des Glaciers qui culmine à 3600 mètres d’altitude environ.

Un programme séduisant :

La prévision météo était incertaine et d’entrée de jeu, le ciel annonça la couleur. Il était encombré de sournois nuages noirs en quête d’un mauvais coup.C’est ainsi que nous montâmes sous une pluie orageuse.

Il est nécessaire cependant que je nuance mon propos car les orages durant le printemps eurent fort à faire. Celui que nous avons subi manquait de cœur à l’ouvrage.

Il nous gratifia bien de quelques coups de tonnerre agrémentés d’éclairs, mais l’on sentait qu’il n’y mettais pas de la conviction. En revanche au niveau de la pluie, celle-ci se montra particulièrement généreuse et nous arrosa copieusement avec la complicité de solides coups de vent.

C’est donc copieusement trempés que nous atteignîmes le refuge Robert Blanc à 2800 m d’altitude après avoir pataugé durant plus de la moitié du parcours sur les névés.

Lorsque nous sommes arrivés, le soleil tentait une timide apparition, comme pour saluer ou se moquer de notre opiniâtreté. D’ailleurs certains d’entre nous avaient prévu de grimper dans la vallée et s’ils n’ont pu mettre leur plan à exécution après avoir attendu en pique-niquant dans leur voiture une éclaircie sont montés avec le soleil et se sont même permis un peu de farniente avant d’atteindre le refuge.

En un clin d’oeil les alentours du refuge se transformèrent en étendages, ou pendaient les vêtements les plus divers et il n’était pas rare de voir de robustes gaillards les jambes à l’air, en slip, déambuler dans la salle à manger sous l’oeil placide des gardiens qui avaient eu la bonne idée d’allumer le poêle.

Le refuge affichait complet. Une forte équipe de transalpins avait elle aussi réservé. D’ailleurs Escapilade a fait l’exploit dans l’après-midi en jouant au tarot ou à la coinche d’être plus plus bruyant que ses amis italiens.

Le lendemain se déroula sous de meilleurs auspices. Ce fût même une paisible course. Le glacier habituellement tourmenté était recouvert d’un vaste suaire de neige, nous permettant de marcher sans effort et en toute quiétude en crampons.

Au milieu du glacier, baillaient au soleil de monstrueuses crevasses, juste ce qu’il faut pour nous rappeler la présence éventuelle de gouffres cachés sous nos pas.

Les arêtes de l’Aiguille des Glaciers projetaient sur la surface de la neige de grandes ombres dentelées qui faisaient penser à une énorme mâchoire prête à engloutir la vallées des Chapieux.

Le sommet nous gratifia d’une belle vue sur la face ouest du Mont Blanc, bordée par sa célèbre arête du brouillard, tandis que dans les lointains aparaissait la pyramide majestueuse du Grand Combin, avec en avant plan, le croc menaçant de l’Aiguille Noire de Peuterey.

Au sud, une mer de nuages bourgeonnants masquait les vallées et nous faisait prendre conscience du délicieux sentiment de pénétrer dans « un monde qui n’est pas le nôtre », tandis que sur l’horizon se profilait une sarabande de cîmes prestigieuses : Ecrins, Vanoise et j’en passe.

A midi nous étions de retour au refuge.

Bertrand Sanglard, le jeune guide ligérien que nous avions embauché était satisfait de sa troupe. Il y manquait 5 participants qui après avoir partagé le repas du soir et la nuit au refuge ont préféré le lendemain aller grimper à la dalle de Séloge, en fond de vallée et qui réserve de belles voies de 7 à 8 longueurs en adhérence.

Pour que la fête soit complète  il ne manquait plus que  la flore luxuriante des alpages : soldanelles, perce-neige, gentianes, anémones soufrées, myosotis, trolles et j’en oublie, se pressaient sur notre passage, tandis que des cascades exubérantes bondissaient en gerbes d’écumes dans les airs.

Notre week-en s’achevait magnifiquement.

Jean Carton

[gallery_bank type=”individual” format=”masonry” title=”false” desc=”false” responsive=”true” display=”all” sort_by=”pic_name” special_effect=”none” animation_effect=”false” album_title=”false” album_id=”81″]

12-03-2016 Sortie ski de rando - Samoëns 74

Rassemblement départemental 2016 de ski rando
Le club Escapilade, représenté par ces « meilleurs mangeurs de poudre », était de la partie pour ce we ski de rando qui s’annonçait sous les meilleurs auspices météorologiques. En gros tempête de ciel bleu en perspective. Accompagné de membres des clubs Léo Lagrange, Cimes et Rocs, Canton Grimp’, Astrée Grimpe, et sous la direction de membres respectés et respectables du CD FFME42, nous voici parti à l’aube naissante pour Samoëns et son massif du Haut Giffre (sûrement une grande idée du seigneur des lieu, Mister RAQUIN).

Samedi, Départ : Samoëns / parking des Allamands (1100 m) où il fait bon ne pas arriver trop tard si tu veux trouver une place pour ton carrosse.

Une fois le contrôle des DVA réalisé (opération incontournable et confirmée par le fait que 3 étourdis avaient oublié de brancher leur appareil…), une montée un peu raide mais rapide en forêt puis un plateau sous les crêtes de Bostan nous conduisent au refuge du même nom (1763m).

Petite pause et ça repart pour remonter un magnifique vallon qui mène sans difficulté particulière tout le groupe sur une croupe sur la frontière suisse au dessus du col de Bostan (2300m). Malheureusement nous avions oublié la valise à billet. Donc casse croûte sous un grand soleil. Les moins hardis entament la descente sous la conduite de François et Guillaume. Les « costauds », inspiré par un skieur local solitaire et conduits par Mister RAQUIN et Jean Luc repartent pour 200 m de plus jusqu’au col de la Golette par une subtile traversée et un raide petit couloir. Soit un total très respectable de 1450 m de dénivelé – pas mal pour une sortie découverte (certaines personnes s’en souviennent encore…).

La descente est parfaite dans une neige fraîche et poudreuse ! Y’a qu’a tendre une oreille pour tourner comme disent les anciens° !!!

Tout le monde se retrouve au refuge de Bostan où le camp de base est posé (très bonne adresse d’ailleurs). Une tournée de bière, un gros poêle à bois, des cartes, la sieste, du saucisson, la recherche de DVA, permettent à la joyeuse équipe de récupérer et de patienter jusqu’au repas du soir. La fondue savoyarde est tout de même venue à bout des plus gros appétits !! Avec ça, nous étions caler pour la nuit, si ce n’est quelques « légers » ronflements venus nous rappeler les joies des nuits en refuge.

Dimanche : Après dissipation des  brumes matinales, la montée ensoleillée s’effectue sur une croupe conduisant le groupe à la Tête de Bostan (2406 m).

La descente fut une peu plus délicate que la veille, entre neige dure, puis croûtée juste comme il faut, et enfin un poil humide, pour que chacun puisse exprimer son talent dans la glisse ou la chute. Bref une bonne descente comme on les aime, avec de la neige et pas trop d’arbres.

Encore un bon we de ski, dans une ambiance détendue et conviviale. Vivement l’année prochaine.

Guillaume Millet
Secrétaire Escapilade

[gallery_bank type=”individual” format=”masonry” title=”false” desc=”false” responsive=”true” display=”all” sort_by=”pic_name” special_effect=”none” animation_effect=”false” album_title=”false” album_id=”79″]

23-01-2016 Sortie ski de rando - Chalmazel

Ce début d’hiver un peu trop doux ne laissait présager rien de bon pour le maintien du rassemblement loisir de ski de randonnée à Chalmazel programmé le samedi 23 janvier.

10 jours avant, les webcams de la station de ski nous montraient que du vert, encore du vert, toujours du vert.

Par bonheur, un peu plus d’une semaine avant la date fatidique, le temps s’est refroidi, accompagné de précipitations. La neige tombe sur Chalmazel. Il fait suffisamment froid pour qu’en complément, la station produise de la neige artificielle.

1 semaine avant, le site internet de la station annonce 15 à 20 cm. Les conditions semblent réuni pour maintenir cet événement loisir.

Branle bas de combat,

Maintenant, il faut mettre les bouchées double pour relancer la communication mise en sommeil devant tant de verdure :
Articles sur le site internet
Mails
Réseaux sociaux : Facebook, twitter, G+
Bouche à oreille

Tout est bon, ne rien négliger. 7 jours avant l’événement, nous n’avons que 6 inscrits. Tous les jours, nous scrutons les webcams, la météo, les inscriptions.

Le moral revient,

De couvert avec un peu de pluie en début de semaine, la météo évolue vers le beau, laissant présager une jolie montée nocturne au clair de lune. Au fur et à mesure que le temps passe, les inscriptions se font plus nombreuses et les webcams nous rassurent sur le niveau d’enneigement.

54 personnes – 8 clubs

Le jour J, j’ai rendez-vous à 10h00 avec Gaël (GHM FFME), Renaud (CRRA) et Jean-Philippe Dumont (Directeur des pistes) pour régler les derniers points d’organisation de la journée dont le lieu d’implantation des ateliers DVA. Après réflexion, la décision est prise de les déplacer en front de neige, plus visible et plus pratique.

De 14h00 à 17h00, Renaud anime l’atelier, rappelle le fonctionnement des appareils et détaille les différentes étapes de la mise en place de l’ARVA jusqu’à la recherche finale. Un petit challenge est mis en place. 3 groupes, 3 DVA cachés. A chaque groupe, son DVA à trouver. Dans le groupe, le 1er qui trouve le DVA a gagné. Ce petit jeu permet de créer un petit « stress » du fait de la compétition et une belle émulation.

Les participants à la montée nocturne arrive au compte goutte dès 16h30. On se met au chaud aux épilobes, restaurant au pied des pistes, pour attendre le départ prévu à 17h30. Mais c’est sans compter le fameux quart d’heure stéphanois qui glisse vers la 1/2 heure. Rien de grave, le ciel est dégagé, il ne fait pas très froid, la nuit commence à tomber et les dameuses démarreront leur service qu’à partir de 21h30.

Peu avant 18h00, le groupe, de plus de 50 personnes, s’élance derrière Renaud pour gravir 500 m de dénivellation et atteindre les radars de Pierre sur Haute, sommet du domaine skiable.(en ski ou en raquette).

De 10 à 70 ans

Comme pour l’escalade, on se rend compte que nos activités se prêtent à une pratique « intergénérationnelle ». Les plus jeunes ont 10 ans, les plus anciens 70. 3 générations étaient présentent ce soir là sur la piste des granges : grands parents, enfants, petits enfants.
Pendant la montée, l’écart entre les participants se creuse, chacun monte à son rythme.

La vue dégagée sur la plaine du Forez est magnifique. Après un moment de contemplation, vient le moment de la descente et de la convivialité.

On se retrouve tous aux Epilobes autour d’un bon repas préparé par Adèle et Frédéric. 22h00, la salle se vide petit à petit, 23h00 la station retrouve son calme…

Rendez-vous l’année prochaine, pour une nouvelle édition d’ores et déjà programmée le dernier week-end de janvier.

Mais avant, un autre événement ski de randonnée peut vous intéresser : la Doucy’cîmes

Merci à Nicolas Sterczinski (Cîmes et Rocs) et Alexis Poyet (Léo Lagrange) pour leur aide tout au long de la journée,

Merci à Guillaume Millet pour ses photos.

François Carton (CDFFME42)

[gallery_bank type=”individual” format=”masonry” title=”false” desc=”false” responsive=”true” display=”all” sort_by=”pic_name” special_effect=”none” animation_effect=”false” album_title=”false” album_id=”77″]

22-01-2016 Sortie raquette Trois-Croix

12 courageuses et courageux s’équipent en riant et plaisantant sous une petite pluie qui commence à tomber au parking des Trois-Croix. Courageux ? Vraiment ? ou plutôt chanceux ? Chanceux de pouvoir s’ébattre dans la neige. d’accord, il n’y en a pas trop, à l’image de ce début d’hiver, mais suffisamment, l’obscurité aidant, pour s’imaginer dans la forêt canadienne.

Il faut préciser que Michel avait passé un pacte avec la neige et qu’elle attendait notre sortie confiante malgré le redoux qui s’annonçait pour les jours à venir.

Dès le départ nous abandonnons la piste suivie à ski de fond, pour nous enfoncer dans les bois. D’abord une trace laissée par un skieur nous invite à la suivre. Puis nous nous lassons et la narine au vent, le pas décidé et le mollet hardi, nous l’abandonnons pour une piste laissée par des animaux que nous quittons ensuite pour des empreintes de raquettes. C’est fou ce que les bois sont sillonnés. C’est ainsi que nous atteignons une bosse couronnée de gros blocs de granit du Bois Frison. De-là, au pif, nous rejoignons le large chemin qui conduit aux Chaumasses.

Michel a une idée derrière la tête que même la pluie n’arrive pas à chasser. Il nous entraîne vers un autre mamelon boisé et également couronné de blocs qui domine les hameaux de la Roche-Cherfoy et les Chaumasses. Nous grimpons à l’altitude magistrale de 1248 mètres et sommes les premiers de la nuit à fouler ce prestigieux, quoique anonyme sommet. Sans doute les chevreuils et le petit monde animal de la forêt, tapis dans l’obscurité profonde des frondaisons des sapins, ont dû s’interroger sur les raisons de cette procession dont l’éclat lumineux des frontales dansait, comme des feux follets, suivant l’irrégularité du terrain. Ils nous ont, à coup sûr, maudits d’avoir troublé leur quiétude et nous leur en demandons pardon.

Nous sommes trempés. Heureux mais trempés. Nous marchons depuis  deux heures et il nous tarde de gagner l’auberge des Trois-Croix où nous attend un repas.

Quel bonheur, une fois franchie la porte de l’auberge de découvrir une petite salle où brûle un feu de bois dans une cheminée. Les flammes claires crépitent joyeusement.  La table dressée brille de l’éclat des verres et de la vaisselle. Nous en salivons déjà. Ces agapes bienvenues dureront jusqu’à près de minuit à la satisfaction de tous les participants, qui comme mot de la fin, n’ont pu dire que : A la prochaine ! 

Jean Carton

[gallery_bank type=”individual” format=”masonry” title=”false” desc=”false” responsive=”true” display=”all” sort_by=”pic_name” special_effect=”none” animation_effect=”false” album_title=”false” album_id=”71″]

ANNÉES